U n décret exécutif organisant la production et la commercialisation du café a été récemment adopté par le gouvernement, ont affirmé des responsables du ministère du Commerce.
Ce nouveau texte intervient après qu’une enquête du ministère du Commerce a révélé plusieurs infractions dans la production et la commercialisation du café moulu, telle que l’ajout de sucre dans le produit. Ce texte porte sur le café « Torrefacto », à savoir le café moulu où l’ajout du sucre est toléré.
« Ce décret exécutif portant sur les caractéristiques de ce type de café ainsi que les conditions et modalités de sa mise à la consommation, « fixe à 3% au maximum, au lieu de 5%, les proportions tolérées en sucre, en caramel ou en amidon dans la composition du café torréfié au sucre », selon les mêmes sources.
Ce texte qui vient abroger le décret 92-30 du 20 janvier 1992 relatif aux spécifications et à la présentation des cafés, interdit formellement la torréfaction du café vert avec du sucre ajouté et fixe sa teneur en eau ou en humidité à moins de 12,5%.
Les dispositions du nouveau décret autorisent, pour les cafés torréfiés, décaféinés ou non, le mélange de cafés d’espèces (Arabica et Robusta) ou de provenances différentes (Vietnam, Inde…). Elles autorisent également le mélange des cafés avec les succédanés ainsi que le mélange d’extrait de café et de succédanés sous réserve que la dénomination du produit ne mentionne pas le mot « café », qui doit uniquement apparaitre dans la partie composition sur l’emballage.
Les producteurs peuvent enrober les graines de café avec une substance inoffensive, non hygroscopique, à condition de mentionner la nature et la proportion sur l’emballage.
Selon le même décret, le champ d’application des cafés sera étendu à toute dénomination contenant soit le mot café, soit un de ses dérivés, soit le mot d’une espèce ou d’une variété de ces espèces. Toutefois, le décret réserve la dénomination café sans qualification au café torréfié et au café-boisson obtenu à partir d’eau potable.
Les intervenants dans la mise à la consommation du café disposent d’un délai de six mois à compter de la date de publication du nouveau décret au Journal officiel pour se conformer aux nouvelles dispositions.
/Algérie Eco