L ‘activité industrielle a enregistré une baisse dans le secteur public et une stagnation dans le secteur privé au deuxième trimestre 2016, a appris l’APS auprès de l’Office national des statistiques (ONS).
Près de 67% du potentiel de production du secteur public et près de 56% de celui du privé ont utilisé leurs capacités de production à moins de 75%, indique l’ONS sur la base d’une enquête menée auprès de 514 entreprises composées de 250 sociétés publiques et 264 privées.
Concernant le niveau d’approvisionnement en matières premières, il a été inférieur à la demande exprimée, selon près de 60% des entreprises publiques, alors qu’il a correspondu à la demande, selon plus de 57% des entreprises privées.
Ceci a engendré des ruptures de stocks à près de 43% pour les entreprises publiques, et près de 26% pour le privé, causant des arrêts de travail allant jusqu’à 29 jours pour la plupart des concernés du secteur privé et à plus de 30 jours pour près de 32% de ceux du public, selon l’ONS.
En outre, près de 18% des enquêtés du secteur public et plus de 44% de ceux du privé ont connu des pannes d’électricité, causant des arrêts de travail allant jusqu’à 12 jours pour près de 32% des premiers et inférieur à 6 jours pour la plupart des seconds.
Par ailleurs, l’approvisionnement en eau a été suffisant, selon la majorité des enquêtés du secteur public, et selon 85% de ceux du privé au deuxième trimestre 2016.
D’autre part, malgré la hausse des prix de vente, la demande en produits fabriqués localement a connu une augmentation sur la même période, selon l’opinion des industriels des deux secteurs confondus.
En effet, 68% des chefs d’entreprises du secteur public et plus de 34% de celles du privé n’ont pas satisfait toutes les commandes reçues.
Aussi, plus de 16% des industriels du secteur public et plus de 15% de ceux du privé déclarent avoir rencontré des problèmes de transport des marchandises.
Rareté du personnel d’encadrement et de maîtrise
Avec cette hausse du volume des commandes, les effectifs ont poursuivi leur tendance haussière, selon les chefs d’entreprises du secteur privé, alors qu’ils se sont stabilisés, selon ceux du secteur public.
Mais près de 54% des chefs d’entreprises du secteur public et plus de 48% de ceux du privé jugent le niveau de qualification du personnel « insuffisant ».
De surcroît, plus de 25% des patrons publics et près de 40% de ceux du privé affirment avoir trouvé des difficultés à en recruter, notamment le personnel d’encadrement et de maîtrise.
Et en raison des conflits sociaux, plus de 5% du potentiel de production du secteur privé ont connu des ruptures de travail dépassant 12 jours, selon l’enquête de l’ONS.
Côté finances, 77% des chefs d’entreprises du secteur public et 80% du secteur privé touchés par l’enquête ont jugé plutôt « bon » l’état de leur trésorerie.
Toutefois, les charges élevées, l’allongement des délais de recouvrement des créances et la rigidité des prix continuent d’influer sur l’état de la trésorerie.
Ainsi, près de 46% du potentiel de production du secteur public et près de 31% de celui du privé ont recouru à des crédits bancaires sachant que près de 90% des premiers et plus de 77% des seconds n’ont pas trouvé de difficultés à contracter ces prêts.
Par ailleurs, en raison de la vétusté et de surutilisation des équipements, plus de 54% du potentiel de production du secteur public et plus de 44% de celui du privé ont connu des pannes engendrant des arrêts de travail allant jusqu’à 13 jours pour la majorité des concernés.