« Les Olympiens algériens » de l’auteur Othmane Wadhi, retraçant l’historique des participations algériennes aux jeux Olympiques d’été et d’hiver, vient d’enrichir la bibliothèque sportive nationale.
Dans cet ouvrage de 360 pages scindé en 4 parties, l’auteur est revenu par des statistiques, photos (plus de 600) et comparaisons sur les 12 participations de l’Algérie aux JO d’été et trois aux JO d’hiver : 1992 (Albertville/France), 2006 (Torino/Italie) et 2010 (Vancouver/Canada).
« L’idée de récolter des informations sur la présence de l’Algérie aux JO m’a effleuré l’esprit lorsque j’ai été chargé d’établir une liste d’athlètes à récompenser pour le 50e anniversaire de l’indépendance », a indiqué Wadhi dimanche lors de la présentation de son ouvrage au siège du Comité olympique et sportif algérien (COA) à Ben Aknoun (Alger).
« Les difficultés rencontrées pour accomplir ma mission m’ont inspiré pour entamer un long travail de recherches en 2012. J’avoue que la tâche la plus compliquée était d’avoir des photos de toutes nos participations olympiques », a-t-il dit.
L’auteur n’a oublié aucun des 421 athlètes algériens dont 74 dames ayant pris part aux JO d’été, ni les porte-drapeaux depuis la première participation algérienne à l’occasion de l’édition 1964 à Tokyo avec Mohamed Lazhari (Yamani) en gymnastique, aux côtés de Wadhi à la séance de présentation du livre.
« Chaque athlète qui a participé aux joutes olympiques mérite une pensée, une reconnaissance et à travers ce livre j’espère contribuer à combattre l’oubli de personnes qui ont porté haut l’emblème national », souhaite Wadhi (50 ans) qui occupe actuellement le poste de directeur de communication au COA.
La publication a également mis en exergue les 15 médailles (5 or, 2 argent et 8 bronze) remportées par les athlètes algériens dans trois disciplines (athlétisme, boxe, judo) lors du plus grand rendez-vous sportif planétaire.
Après un aperçu sur les origines des jeux Olympiques, passant de l’antiquité à l’ère moderne du Baron Pierre de Coubertin puis la naissance du Comité international olympique (CIO), l’auteur s’est attardé sur la naissance du Comité olympique algérien (COA) un certain 18 octobre 1963 suivie de sa reconnaissance par le CIO le 27 janvier 1964.
L’ouvrage, qui devrait constituer « un repère » pour les chercheurs en matière d’histoire du sport, propose aussi des portraits du premier président du COA, feu Mohand-Amokrane Maouche et des neuf autres qui lui ont succédé jusqu’au président actuel Mustapha Berraf.
Wadhi a évoqué, par ailleurs, les trois athlètes algériens qui ont pris part à quatre éditions de JO : Souakri, Meridja (judo) et Iles (natation), ainsi que la plus jeune olympienne (Léa Moutoussamy, 14 ans et 288 jours) en 2012 et la plus âgée (Zahra Gamir, 38 ans et 283 jours) en 2004. Elles étaient toutes les deux escrimeuses.
L’Algérie a glané ses premières médailles (bronze) en 1984 à Los Angeles par les boxeurs Mustapha Moussa et Mohamed Zaoui, avant de goûter à l’or à Barcelone (1992) grâce à Hassiba Boulmerka (1500m).
Un grand format a été consacré aux JO-2000 de Sydney où l’Algérie a réussi sa meilleure moisson avec 5 médailles dont 1 en or.
Les médailles et participations des athlètes de 18 disciplines ont été illustrées avec des photos. Un autre sport, la voile, va signer sa première participation à l’occasion des JO-2016 à Rio de Janeiro (5-21 août) où l’Algérie sera présente avec 46 athlètes, plus la sélection U-23 de football qui retrouve les Olympiades après 36 ans d’absence.
Aps
