Exposition sur l’œuvre de Youssef Chahine à la cinémathèque de Paris

Exposition sur l’œuvre de Youssef Chahine à la cinémathèque de Paris

A l’occasion du dixième anniversaire de la disparition du cinéaste égyptien Youssef Chahine, la cinémathèque propose une exposition consacrée aux films du réalisateur évoquant sa vie, ses inspirations et ses engagements politiques. Un parcours cinématographique que nous évoquons avec quatre films qui ont marqués sa carrière.

 

  • « Gare Centrale » 1958

Synopsis : Kénaoui est un vendeur de journaux boiteux et un peu simplet à la gare centrale du Caire. Il tombe amoureux d’Hanouma une vendeuse de boissons qui repousse ses avances et n’a d’yeux que pour le bagagiste Abou Sérif.

Ce film a été à l’époque très mal accueillit par le public du fait de son sujet principal : l’amour et l’attirance du personnage principal envers Hanouma. Pourtant il est aujourd’hui considéré comme « un classique » de la filmographie du réalisateur puisqu’il signe là son premier film d’auteur en noir et blanc.

 

  • « Djamilal’algérienne » 1958

Synopsis : Une jeune lycéenne algérienne est le témoin de la lutte féroce qui oppose les nationalistes et les parachutistes français. Portait de Djamila Bouhired combattante qui devient symbole de toutes les femmes résistantes de l’Algérie insurgée.

 

Lorsque Djamila Bouhired est condamnée à mort pour attentats à la bombe en 1957, une campagne mondiale est lancée pour dénoncer la torture en Algérie notamment via des publications aux éditions de minuit. Avec ce film, Youssef Chahine affirme ses positions politique dans le cadre des mouvements de décolonisation du continent africain.

  • « Le sixième jour » 1986

Synopsis : Les anglais occupent l’Égypte ravagée par le choléra. Saddika une blanchisseuse vit dans un quartier pauvre du Caire avec Hassan (son petit-fils) et Saïd (son mari paralysé). Elle rencontre Okka un montreur de singes qui rêve de devenir acteur et qui ne tarde pas à s’intéresser à elle.

 

Dans cette co-production franco-égyptienne, Youssef Chahine transforme Dalida en héroïne tragique, un rôle très loin de son image ce qui n’intéresse pas son public puisque le film est un échec commercial. Pourtant la chanteuse s’était investie dans ce projet sortie en 1986 – un an qu’elle ne se donne la mort le 3 mai 1987. Ce film sera l’un des plus tristement marquant pour le réalisateur qui avait tissés des liens forts avec ses acteurs.

 

  • « Le Destin » 1997

 

Synopsis : Dans l’Andalousie du XVIIème siècle un philosophe prônant un islam ouvert est persécuté par des intégristes.

 

C’est après s’être attiré les foudres des fondamentalistes chrétiens et musulmans avec son film « L’Émigré » (1994) que Youssef Chahine sort « Le Destin »(1997) – sorte de refuge contre l’intégrisme religieux des années 90 avec la figure du philosophe Averroès qui l’Occident. Le film est récompensé avec le prix du 50ème anniversaire du festival de Cannes. Une reconnaissance importante pour le travail du réalisateur qui devient la référence du cinéma égyptien notamment à l’étranger.

 Site de la cinémathèque – Exposition jusqu’au 28 juillet 2019 : http://www.cinematheque.fr

Amina HARITI

 

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