Rencontre à Washington avec les compétences algériennes aux USA

Rencontre à Washington avec les compétences algériennes aux USA

L ’ambassade d’Algérie à Washington a initié une première rencontre avec les compétences algériennes établies aux Etats Unis qui s’inscrit dans le cadre d’une démarche visant à associer cette diaspora hautement qualifiée dans l’effort du développement du pays.

La rencontre a rassemblé l’ambassadeur Madjid Bouguerra et la Consule générale à New York, Sabria Boukadoum, avec les membres du Conseil d’administration de la Fondation algéro-américaine pour la culture, l’éducation, la science et la technologie (AAF-CEST), présidée par le professeur Taha Merghoub, membre associé au laboratoire Memorial Sloan Kettering Cancer Center et qui dirige également la banque des données du service de mélanome et d’immunothérapie.

L’échange a porté sur les contributions que peuvent apporter ces scientifiques aux efforts de développement du pays en particulier dans les domaines de technologie de pointe, de l’espace, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique, de l’éducation, de la formation, de la santé et de Startups.

La rencontre a vu notamment la participation du docteur Noureddine Melikechi, professeur et Doyen de Kennedy College of Sciences, relevant de University of Massachusetts Lowel, également chercheur à la NASA, de Amar Chaker, Directeur à l’Engineering Mechanics Institute, de Lotfi Belblidia, ingénieur nucellaire, de Mme Rahmouna Rouni, Ingénieur instrumentation et contrôle de systèmes, également présidente de Maghreb-American Health Foundation et de Mme Hakima Amri, professeur de Physiologie et de Biochimie à Georgetown University.

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Ces premières discussions se sont centrées sur les moyens de promouvoir, par des projets concrets, les relations entre les institutions algériennes et des organismes américains dans les secteurs de haute technologie.

L’objectif assigné à cette démarché est de développer un réseau d’étudiants et de professionnels algériens dans le domaine des sciences et de la santé aux Etats-Unis et de promouvoir des échanges scientifiques, des programmes éducatifs, de formation et de networking, en établissant des ponts entre les groupes de recherches en Algérie et aux Etats-Unis.

Intervenant lors de cette rencontre, M. Bouguerra a souligné le potentiel du pays dans les différents domaines et le besoin, plus que jamais, de l’Algérie de ses compétences à l’étranger, notamment celles établies aux Etats-Unis. Cette diaspora « est en mesure d’apporter sa valeur-ajoutée aux efforts de développement et accompagner la politique de diversification économique », a-t-il soutenu.

Mettant en exergue les progrès qu’enregistrent les projets lancés dans le cadre du partenariat agricole algéro-américain, qui commence déjà à porter ses fruits, l’ambassadeur s’est engagé à mettre sur pied des mécanismes permanents de communication, de coordination et de suivi des projets initiés par ces scientifiques au sein de l’Ambassade et du Consulat Général.

Le diplomate a vivement encouragé les membres de l’AAF-CEST à tisser des partenariats avec les acteurs du secteur privé algérien pour réaliser leurs projets, soulignant, à ce titre l’aptitude progressive du secteur privé en Algérie et la disposition du FCE qui regroupe plus de 4.000 entreprises.

Pour faciliter l’indentification des interlocuteurs en Algérie, souvent pointée du doigt comme difficulté devant les efforts de ces scientifiques, l’ambassadeur a incité les membres de l’AAF-CEST à créer des fondations similaires en Algérie, qui serviront de point focal à ces initiatives.

  1. Bouguerra a invité, à ce propos, les membres de la fondation « à donner plus de visibilité à leurs activités par la proposition de projets réalisables en tenant compte des priorités du pays en matière de développement ».

Se référant au discours du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, tenu récemment devant la communauté algérienne en France, l’ambassadeur n’a pas manqué de relever que l’accès au crédit-ANSEJ en Algérie est également ouvert à la diaspora des Etats-Unis.

De son côté, Mme Boukadoum a invité les membres de l’association à emprunter la voie du scientifique algérien Belgacem Haba qui a créé son propre institut en Algérie.

Au cours de cette rencontre, les responsables de la fondation se sont engagés à présenter « incessamment des projets concrets ». Il s’agit, entre autres, d’accueillir annuellement des étudiants algériens dans le cadre de Global Innovation Exchange, et d’organiser des missions de chercheurs scientifiques américains en Algérie pour des conférences, séminaires et ateliers de formation, et d’accompagner les porteurs des projets dans le cadre du dispositif ANSEJ.

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Il a été aussi convenu d’organiser une mission scientifique en Algérie pour permettre à la fondation de se rapprocher des différents interlocuteurs académiques et industriels en vue d’identifier des projets réalisables répondant aux besoins de l’Algérie en matière de développement, a indiqué à l’APS, le professeur Taha Merghoub.

 » La seule façon d’aider le pays est d’interagir avec des interlocuteurs en Algérie qui ont la même motivation », a ajouté M. Merghoub qui n’a pas manqué de souligner le rôle que pourrait jouer le secteur privé dans l’accompagnement de ces initiatives. « Il suffit juste de définir l’approche de cette coopération », a-t-il dit.

« Nous sommes aussi en quête d’entreprises privées en Algérie qui font un travail philanthropique » pour financer ce type d’actions, a précisé le président d’AAF-CEST.

Les options de coopération et de partenariat sont multiples et concernent plusieurs domaines, a-t-il expliqué. Plus explicitement il cite l’exemple de la cancérologie, son domaine de spécialité, où les besoins en matière de mise à niveau de la ressource humaine, de mise en place de techniques nouvelles et de production de nouveaux médicaments, sont importants.

« La volonté est là », a assuré Pr Merghoub qui a relevé la vivacité d’appartenance au pays et la volonté de contribuer à son développement.

APS

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