L’environnement est une source d’opportunités pour l’Afrique

L’environnement est une source d’opportunités pour l’Afrique

L e directeur exécutif adjoint du programme des Nations-unies pour l’environnement (PNUE) Ibrahim Thiaw a estimé que  l’environnement est une source d’opportunité pour tous et partout dont l’Afrique, lors d’un forum politique de hautniveau sur le développement durable tenu à New York,  a indiqué l’ONU sur son site web.

Selon M. Thiaw, « l’Afrique est un continent en transition qui voit l’environnement comme une chance pour son développement ».

Beaucoup de jeunes bien formés entrent sur le marché du travail et découvrent à travers l’environnement une opportunité d’innover, de créer des emplois et de faire des affaires, selon ce responsable.

Pour le Directeur exécutif adjoint, la combinaison de la technologie et de l’environnement peut créer d’énormes opportunités, non seulement en Afrique, mais aussi à travers le monde.

« D’ici 10 ans, vous n’aurez plus de compte bancaire, votre compte sera sur votre téléphone mobile. D’ici 10 ans, nous n’aurons plus de carte bancaire, car la numérisation du commerce est en cours. C’est au Kenya que la première transaction financière s’est faite sur un téléphone mobile et cela marche énormément bien », a donné comme exemples M. Thiaw rappelant qu’avec la plus forte pénétration cellulaire, l’Afrique est un continent qui est particulièrement ouvert aux technologies.

Selon lui, la mise en place de modes de consommation et de production durables doit être accélérée, alors que l’ONU a récemment alerté sur la lenteur et les inégalités des progrès en matière d’Objectifs de développement durable (ODD).

« Le monde doit changer de mode de vie. Nous extrayons des ressources, produisons des biens dont les cycles de vie sont très courts et ensuite les rejetons comme déchets. Cette forme n’est pas viable », a déclaré le numéro 2 du PNUE.

D’autre part, M. Thiaw a déploré la quantité extraordinaire de nourriture qui finit en déchets alors que les besoins alimentaires des populations les plus pauvres restent très importants: « L’ODD 12 requiert que l’on réduise de moitié les pertes alimentaires d’ici 2030 et nous sommes très loin de cet objectif ».

Par ailleurs, il s’est félicité de la réaction positive du secteur de la finance, y compris de la part des compagnies d’assurances, et a salué ce début d’éveil et de prise de conscience.

« Les banques leaders ont pris la chose en main et nous on dit ‘Oui nous voulons contribuer à l’action climatique », a-t-il dit, alors que 11 banques d’envergures mondiales se sont engagées à travailler avec le PNUE sur la transparence climatique sur les marchés financiers.

« Les banques les plus intelligentes comprennent qu’il y a une dynamique mondiale, que le financement de l’action climatique est essentiel et qu’en tant que banques, elles ne peuvent pas continuer à fermer les yeux et à continuer à financer des projets qui ne sont pas adaptés au climat », a-t-il déclaré.

Pour le Directeur exécutif adjoint, investir sans tenir compte des conséquences sur le plan climatique est extrêmement risqué.

« Les risques pour les investisseurs aujourd’hui sont d’ignorer le climat et d’investir dans des industries qui ne soient pas respectueuses du climat, qui ne soient pas résilientes face au climat et qui ne répondent pas aux tests du climat », a-t-il prévenu.

Constatant avec satisfaction le bond en avant extraordinaire dans les investissements liés aux énergies propres (solaire, éolien) et la baisse des prix de production de plus de 80%, le PNUE estime toutefois que cette tendance reste encore assez timide par rapport à l’échelle mondiale.

« L’un des gros problèmes du climat, c’est l’énergie », a martelé M. Thiaw, soulignant que la résolution des problèmes d’énergie permet de résoudre plusieurs autres problèmes secondaires.

« Dans les pays pauvres, la production agricole ne suit pas ou les consommations sont faibles parce qu’il n’y a pas suffisamment d’énergie. Il y a beaucoup de pertes après récoltes car on ne peut pas conserver les produits. On produit beaucoup de légumes pour perdre jusqu’à 40 ou 50% de sa production parce que l’on ne peut pas stocker cette production pendant une période suffisamment longue », a-t-il constaté.

Abordant l’accord de Paris pour le climat, il a souligné que le PNUE a salué l’initiative de la France d’organiser en décembre un sommet sur le climat après l’annonce du gouvernement américain de sa décision de se retirer de l’Accord de Paris.

Pour ce responsable,  ce sommet sera l’occasion d’encourager les Etats membres, le secteur privé et la société civile pour maintenir le cap de l’Accord de Paris.

APS

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