50.000 étudiants formés depuis la création de la filière de la pêche et l’aquaculture jusqu’en 2017

50.000 étudiants formés depuis la création de la filière de la pêche et l’aquaculture jusqu’en 2017

La filière de la pêche et de l’aquaculture a connu jusqu’en 2017 la formation de 50.000 étudiants, dont 5.355 diplômés au premier semestre de l’année en cours, a indiqué lundi le ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazgui.

Présidant la clôture de l’année pédagogique 2016-2017 des établissements de formation en pêche et aquaculture à l’Institut national supérieur de la pêche et de l’aquaculture sis au port d’Alger, le ministre a souligné que la formation contribuait dans une large mesure à la prise en charge des besoins du secteur. Il s’agit d’une priorité qu’il importe de prendre en compte pour contribuer à la réalisation du développement global du pays, a-t-il ajouté.

« Le secteur de la pêche compte parmi les alternatives sur lesquelles mise le gouvernement pour réaliser la sécurité alimentaire du pays et réduire la facture des importations », a soutenu le ministre, soulignant la nécessité d’oeuvrer à la modernisation du secteur en tenant compte des développements en cours dans ce domaine à l’échelle mondiale.

Après avoir salué les efforts consentis par les élèves en formation et les enseignants encadreurs, M. Bouazgui a affirmé que le secteur comptait sur ces compétences pour augmenter la productivité de cette filière et élever le niveau de participation du secteur de la pêche à l’économie du pays.

L’Algérie £uvre à travers ce secteur à apporter une valeur ajoutée aux produits du secteur en vue d’occuper une place de choix parmi les pays du Bassin méditerranéen en la matière, a-t-il dit.

Evaluant le niveau de la production, le ministre a précisé que « la production actuelle n’est pas à la hauteur des moyens mis à disposition par l’Etat », appelant à faire des efforts pour y remédier.

Le ministre a, par ailleurs, donné des instructions aux responsable du secteur les invitant à tenir compte des nouveautés et des demandes exprimées par les investisseurs, les opérateurs et les travailleurs.

Selon les chiffres présentés par les responsables du secteur, 5.355 personnes ont été formées en 2016-2017 (291 au titre de la formation initiale et continue, 360 dans le cadre de la formation privée et 1.464 au titre de la formation à la carte).

Les branches relatives à la formation initiale: marin qualifié, sous-officier de pêche, sous-officier mécanique, technicien supérieur en aquaculture, agent aquacole, outre deux branches relatives à la formation continue: capitaine de pêche, garde-côte, et 3 branches de classes spéciales: marin qualifié, attestation de mérite professionnel en pêche et garde-côtes.

Il est prévu la formation de plus 1.500 professionnels lors de la prochaine année pédagogique 2017-2018.

Le ministre a présidé, en outre, le lancement de la 4ème campagne  d’évaluation des ressources halieutiques démersales (ALDEM 2017) à bord du navire de recherche scientifique « Grine Belkacem », au port d’Alger.

Selon le ministre, le travail des 25 membres d’équipage (11 scientifiques  et 14 marins) s’étale sur une durée de 30 jours consacré à la recherche et à l’exploration avec des techniques minutieuses, sur 80 à 800 mètres sous la mer.

L’annonce des résultats de l’opération en octobre prochain permettra de connaitre avec précision le contenu des eaux territoriales du pays, notamment en profondeur, et de là prendre connaissance des modalités et conditions de valoriser et de préserver cette ressource, affirme M. Bouazgui.

Pour sa part, le directeur de la pêche et de l’aquaculture au ministère, M. Taha Hammouche a souligné que les résultats de la campagne d’évaluation des ressources démersales 2017 seraient annoncés parallèlement à ceux des trois campagnes précédentes.

Une rencontre spéciale devrait regrouper tous les responsables du secteur pour diffuser les informations et résultats obtenus, ce qui favorisera l’accomplissement de leur devoir, a-t-il ajouté.

 

–Formation de 136 plongeurs spécialisés dans la pêche au corail–

 

Concernant la saison de la pêche au corail, M. Hamouche a affirmé que le ministère était en cours d’élaboration d’un texte de loi relatif à ce domaine, ayant été envoyé aux ministères partenaires afin de donner leur avis dont ceux de la défense, des transports, de l’environnement et des finances (douanes).

La publication du décret exécutif sur la pêche au corail sur le journal  officiel est prévue avant la fin de l’année en cours. ce décret devra fixer les sites choisis.

Dans ce cadre, 136 plongeurs spécialisés ont été formés dans le domaine de la pêche au corail dans les fonds marins, seuls à détenir un permis de pêche, a indiqué M. Hamouche, qui a précisé que les stages de formation se poursuivaient au profit des plongeurs.

Selon M. Hamouche, ce nombre est insuffisant pour la couverture de toutes  les zones de pêche, d’autant que deux zones situées dans la wilaya  d’El-Tarf (El-Kala) et Annaba pour l’est ainsi que dans la ville de Chlef à  l’ouest, avaient été choisies pour abriter cette activité, en raison des grandes potentialités qu’elles recèlent.

Au sujet de l’évaluation de l’activité de l’aquaculture, le responsable a indiqué que le secteur avait recensé 9 projets  supplémentaires dans le domaine de l’aquaculture, durant le premier semestre 2017, contre 22 projets seulement crées entre 2000 et 2016, ce qui est positif dans le cadre des nouveaux moyens consacrés à la production. « Nous disposons d’un haut potentiel en matière d’aquaculture », a-t-il ajouté.

Concernant le commerce de poisson, M. Hamouche a affirmé que le marché national du poisson accaparait toute la production, en attendant l’ouverture de marchés spécifiques aux produits de l’aquaculture, après la finalisation des projets en cours.

 

A l’issue de cette cérémonie, 23 lauréats des différentes filières de formation ont été primés, représentant sept entreprises de pêche et d’aquaculture relevant des wilayas d’Alger, d’Oran, d’El-Tarf (El Kala), d’Annaba, de Tipasa (Cherchell), d’Ain Temouchent (Beni Saf) et de Tlemcen  (El-Ghazaouet).

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