L ’Algérie a émergé comme l’un des champions de l’énergie durable parmi le groupe des pays en développement, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale, publié mercredi à Washington.
Selon cette étude intitulée « les indicateurs réglementaires pour une énergie durable », l’Algérie a réussi à s’imposer comme l’un des leaders en matière d’énergie durable en figurant parmi les 45 pays dans le monde dotés de politiques énergétiques solides.
Le rapport qui repose sur une nouvelle série d’indicateurs relève que la moitié de ces 45 leaders mondiaux, sont des pays en développement qui s’imposent de plus en plus comme des champions de l’énergie durable.
Il cite à ce titre l’exemple de l’Algérie, de l’Afrique du Sud et de l’Egypte pour le continent africain et celui de la Chine, de l’inde et de la Malaisie en Asie.
L’édition 2017 de ce rapport passe au crible les politiques de 111 pays dans trois domaines que sont l’accès à l’énergie, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.
Avec un score global de 69 points sur cent, l’Algérie a obtenu la note maximale de 100 points pour l’indicateur de l’accès à l’énergie, 55 points pour l’efficacité énergétique et 51 points pour le développement des énergies renouvelables.
Elle s’est positionnée, ainsi, dans la première catégorie des pays cumulant un score entre 67 et 100 points, dite zone verte, selon ce classement qui en compte deux autres, jaune et rouge.
La BM relève que si ces pays on su prendre ce virage, l’ensemble des régions du monde, et en particulier l’Afrique subsaharienne, peuvent faire beaucoup mieux.
L’Afrique subsaharienne est la région la moins électrifiée au monde où près de 600 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité.
Plus de 40 % des pays d’Afrique subsaharienne couverts par le rapport n’ont mis presque aucune mesure en place pour accroître l’accès à l’énergie, contre moins de 10 % pour les pays asiatiques.
Le Kenya, la Tanzanie, et l’Ouganda, qui disposent de cadres d’action très solides, font figure d’exceptions.
L’étude présente, par ailleurs, les domaines dans lesquels il convient d’intensifier les efforts, et cela concerne autant les pays développés que les pays en développement.
Les 10 premiers pays « à fort impact » sur le plan des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique ont tous mis en place un cadre relativement robuste, souligne la BM.
Le rapport précise que pour améliorer l’accès à l’électricité, il faut veiller à ce que son coût soit abordable pour les consommateurs tout en préservant la viabilité financière des entreprises d’électricité.
Avec la chute du coût des panneaux solaires, l’électricité peut désormais être acheminée aux consommateurs qui ne sont pas alimentés par le réseau électrique.
Mais nombre de pays ont peu agi afin d’instaurer un environnement réglementaire permettant d’accélérer la diffusion des systèmes solaires domestiques, constate la BM.
Le rapport note enfin que les mesures visant à promouvoir les énergies renouvelables (cibles, incitations et institutions) sont nombreuses. La difficulté n’est plus de trouver des sources d’énergie renouvelables, mais de faire en sorte que les capacités croissantes de ces centrales soient pleinement intégrées au système électrique et servent à produire de l’électricité.