Rokia Ben Messaoud, une artiste autodidacte aux doigts de fée

Rokia Ben Messaoud, une artiste autodidacte aux doigts de fée

S es oeuvres sont façonnées à partir de matières premières recyclées, de pièces d’origine diverse qu’elle récupère et transforme en « objets d’art ».

Rokia Benmessaoud puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est une artiste autodidacte de 35 ans, passionnée par l’art de la récupération.

Accoutrée à l’africaine et parée de quelques accessoires réalisés par son génie créatif, l’artisane qui participe à la 7e édition du Festival national de la création féminine organisée au Palais de la culture Moufdi Zakaria (Alger) jusqu’au 29 novembre, a expliqué que sa vocation lui vient de sa mère et de ses tantes qui s’adonnaient à des activités manuelles de décoration.

Des accessoires de voitures, des fils de téléphones, de vieilles chaussures, des tapis en fibre de palmier sont autant d’objets auxquels elle a conféré avec subtilité une apparence artistique.

Colliers, bracelets et boucles d’oreilles conçus à partir d’un tissu imprimé de formes et de symboles africains communément appelé dans sa région, Tamanrasset, « Ettanfa », et dédiées exclusivement aux femmes et aux jeunes filles, comptent aussi parmi sa collection.

Enseignante d’anglais dans un collège à Tamanrasset, Rokia a crée en 2013 au sein de son établissement, un club vert composé d’une quarantaine d’élèves initiés au recyclage d’objets.

Le club vert de Rokia qui a participé il y a trois ans au  séminaire national sur l’environnement à Oran, inculque par ailleurs à ses adhérents le concept de l’éco-citoyenneté dans cet environnement sahraoui caractérisé notamment par un faible niveau de vie et de petites ressources comparativement aux grandes villes du Nord.

L’artiste déplore cependant le manque d’intérêt pour l’art de la récupération et l’absence d’expositions locales en dépit de son importance artistique, éducative et environnementale.

Elle continue tout de même de caresser l’espoir d’ouvrir un jour un atelier qui sera une véritable école de l’art de la récupération au profit des enfants et des jeunes.

Selon Rokia Benmessaoud, l’obstacle majeur pour les artisans de la récupération à Tamanrasset est « le manque » de matières premières secondaires qui ne sont pas disponibles même chez les droguistes du Nord.

Aps

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