Bénéfices records pour El Watan et El Khabar alors que Echorouk est au bord de la faillite

Bénéfices records pour El Watan et El Khabar alors que Echorouk est au bord de la faillite

D eux journaux algériens en l’occurence El Watan et El Khabar ont réalisé pour l’exercice de l’année 2015 un chiffre d’affaires en hausse et évidemment des bénéfices en rapport avec cette bonne santé financière.

Le journal El Khabar a réalisé un bénéfice de 38 milliards de centimes alors qu’El Watan en a fait plus de 9 milliards selon des comptes rendus publiés sur Twitter.

Ces chiffres positifs sont certainement consécutifs d’un bon tirage et par conséquent de bonnes ventes qui maintiennent ces deux titres dans leurs positions respectives de leaders dans la presse de langues arabe et française comme indiqué précédemment par le très sérieux office français de justification de diffusion (OJD).

Les 3 chaînes d’Echorouk ont cessé d’émettre

Le journal Echorouk est quant à lui dans la tourmente puisque sa dette vis à vis de l’imprimerie d’Etat (Alger SIA) est estimée à 45 milliards de centimes, ne pouvant plus honorer ses engagements financiers depuis 6 mois à cause des lourdes charges imputées à ses trois chaînes de télévision.

Celles-ci ont d’ailleurs cessé d’émettre depuis samedi dernier, depuis que Globcaste, l’opérateur satellitaire français a coupé le signal à EchoroukTV, Echorouk News et Echorouk Bena, pour non payement de dettes estimées à 1,3 million d’euros.

Des départs collectifs sont envisagés et plusieurs journalistes ont déjà déposé leurs démissions à l’instar de Mohamed Chérif qui animait l’émission « Jabal Tarek » sur Echorouk News. Yacine Merabet a lui aussi claqué la porte de la même chaîne après avoir animé une émission matinale « Echorouk Morning ». La troisième personne à quitter les lieux de Echorouk news, est Fatiha Bourouina, responsable du secteur mutimédia.

Ces départs successives sont un mauvais signal pour le Groupe Echorouk qui se trouve empêtré dans une situation financière peu reluisante du fait de la « mauvaise gestion » accusent des sources au sein du Groupe éponyme.

Plusieurs journaux dans le rouge

La baisse des cours des hydrocarbures a eu des conséquences désastreuses sur les finances publiques, ce qui a amené les pouvoirs publics à serrer la ceinture sur le plan des investissements où des centaines de projets ont été gelés. Les entreprises économiques, confrontées elles aussi à cette crise financière, ont de leur coté réduit considérablement leurs budgets de publicité et cette situation a fortement impacté les entreprises de presse dont certaines, qu’il n’est pas nécessaire de citer ici, n’arrivent plus à payer leurs personnels et envisagent une fermeture qui s’annonce inéluctable. Dans les mois qui viennent voire dans les prochaines semaines plusieurs journaux vont disparaitre du paysage public, n’ayant plus les moyens financiers de poursuivre l’aventure médiatique.

Algérie1

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