Zidane continue d’écrire sa légende !

Zidane continue d’écrire sa légende !

T oute la semaine à Madrid, il semblait étrangement serein. Disponible pour la presse et les fans venus supporter la « Casa Blanca » avant de s’envoler pour Milan,Zinédine Zidane était dans son élément. Quand la pression est totale, quand l’oxygène au plus haut niveau se raréfie, « Zizou » semble chez lui. En cinq mois, le joueur emblématique est devenu un entraîneur rarement contesté.

Ses statistiques sur le banc sont déjà aussi impressionnantes que sa collection de trophées obtenus balle au pied. Il est le technicien qui a connu les meilleurs débuts en Liga dans l’histoire du Real (53 points en 20 matchs) et qui a mené le club à la conquête de sa 11e Ligue des champions. Il devient ainsi la 7e personnalité à avoir remporté la prestigieuse compétition continentale comme joueur (en 2002) et en tant qu’entraîneur, à l’instar notamment de Pep Guardiola, Franck Rijkaard, Carlo Ancelotti ou Johan Cruyff. Mais comment « Zizou » s’est-il imposé au Real ? Retour sur un itinéraire accéléré.

Rompre avec la méthode Benítez

Le 4 janvier dernier, Rafael Benítez quitte la « Maison blanche ». Zinédine Zidane, qui ne compte comme expérience d’entraîneur que la gestion de l’équipe réserve du club,est propulsé à la tête du Real. Quelques mois plus tôt, Bordeaux mais aussi Marseille – comme l’a révélé le journal espagnol El Confidencial cette semaine – auraient approché le natif de la cité phocéenne. Son bilan avec la Castilla est pourtant en demi-teinte puisqu’il n’est pas parvenu à la faire monter en deuxième division. Qu’importe : quand Zidane arrive sur le banc de l’équipe première, il va rapidement prendre ses marques.

Pour s’affirmer, le Français s’est d’abord démarqué de son prédécesseur. Tactiquement, il réinstalle Cristiano Ronaldo sur le côté gauche et Gareth Bale à droite. Il a également multiplié les entretiens individuels, une façon de rompre avec la fracture entre Benítez et le vestiaire. Sa communication est également différente : à la différence de l’Espagnol, il refuse de s’approprier les victoires, met toujours en avant son groupe. D’ailleurs, alors que Benítez refusait de dire que Ronaldo était le meilleur joueur du monde, Zidane ne s’en prive pas devant les médias.

Un caractère bien trempé

À l’instar de Carlo Ancelloti qui l’a beaucoup inspiré, il défend un jeu plutôt offensif. Zizou insiste également sur l’importance d’une bonne condition physique. Dès son arrivée, les joueurs ont été soumis à un stage de remise en forme. « La meilleure technique du monde ne vaut rien sans une bonne condition physique », a–t-il rappelé cette semaine.

Mais c’est également sur le terrain que Zinédine Zidane s’est affirmé grâce à un tempérament bien trempé. Le 5 mars, à la mi-temps d’un match face au Celta Vigo, le Real domine (1-0), mais les joueurs semblent apathiques. Dans le secret des vestiaires, la colère de « Zizou » va remobiliser les troupes, qui finissent pas s’imposer très largement (7-1).

Des choix tactiques tranchés

Par ailleurs, il n’hésite pas à faire des choix tactiques qui tranchent avec la logique des dirigeants : en Ligue des champions et lors du clásico à Barcelone, il laisse sur le banc James (acheté 85 M€) et Isco (plus de 30 M€) pour leur préférer Casemiro et Lucas Vásquez. « Zizou » aime imposer ses choix, comme lorsqu’il préfère aligner en défense Pepe à la place de Varane (forfait pour la finale à cause d’une déchirure à la cuisse gauche). Il n’a pas hésité non plus à titulariser Danilo quand le latéral était pourtant sifflé à chacune de ses apparitions à Bernabeu.

Pendant les matchs aussi, il sait modifier sa tactique. Le meilleur exemple reste le clásico le 2 avril dernier. À la pause (1-1), il décide de remplacer Benzema par Jesé et décale Cristiano Ronaldo comme avant-centre. Le Real s’est imposé. Ce match, primordial dans la jeune carrière d’entraîneur du Français, n’est que le premier d’une longue série. Il y a la fameuse « remontada » contre Wolsburg (quart de finale, 0-2, 3-0) puis la maîtrise face à Manchester City (0-0, 1-0) avant l’apothéose, ce samedi soir, contre l’Atlético. Le plus difficile commence désormais : parvenir à rester au meilleur niveau, ce que Zidane est toujours parvenu à faire depuis le début de sa carrière.

 

Source : Le Point

Photo: AFP

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