U ne exposition traçant en images l’histoire de la ville d’Alger depuis l’antiquité est proposé au public jusqu’au 3 août prochain au Centre des arts du Palais des raïs-Bastion 23, à travers des photographies d’archives et des peintures.
Organisée par la wilaya d’Alger en collaboration avec l’association « El Adlanya », cette exposition intitulée « El Djazaïr El Mahmiya Billah » (Alger la protégée de dieu) remonte aux origines de la création de la ville, en marquant des haltes sur les évènements marquant des périodes phénicienne, romaine, byzantine, berbère, ottomane jusqu’à l’ère coloniale.
Une première partie de cette exposition, déclinée en panneaux d’information, explore les écrits et la cartographie grecs et romains à la recherche du premier noyau de la ville d’Alger avant la dynastie des Banou Mezghenna, avant d’énumérer les 18 campagnes militaires qu’elle a subi entre 1516 et 1830.
De cette période de régence ottomane les organisateurs proposent une série de gravures et de peintures de la Casbah d’Alger et des demeures de notables ainsi que des plans de la ville et des représentations de l’habitat urbain de l’époque.
Des représentations de la vie sociale à cette époque, également exposées, reproduisent des scènes du quotidien dans les cafés et bains maures, des scènes de fêtes populaires et religieuses.
L’exposition revient aussi sur les lieux de culte musulmans, avec des photographies des mosquées Djamaâ El Kebir (XIe siècle), Djamaâ Jedid (1660) et Djamaâ Ali Betchin (1622), ainsi que des églises et des synagogues datant l’époque coloniale, comme la synagogue de la Place Randon inaugurée en 1865.
Une série de cartes postales de collection et d’anciennes photographies renseignent également sur plusieurs métiers à Alger au XVIIIe et du XIXe notamment celui d’écrivain public, de notaire, de barbier, de décorateur sur plâtre et autres ciseleur de cuivre en plus de divers marchands.
Les sources et fontaines de la Casbah et des demeures Fahs (autour d’Alger) figurent également dans cette exposition qui consacre un grand espace à la vie du mausolée de Sidi Abderrahmane Ethaâlibi (1383-1470), saint patron d’Alger, ainsi qu’au cimetière de ce mausolée qui abrite les tombes de Ouali Dada, de Ahmed Bey et de Hassan Pacha entre autres.
Cette exposition a été inaugurée le 5 juillet en célébration du 55ème anniversaire de l’indépendance.
APS